La gestion des déchets au Kirghizistan

Anciennement membre de l’URSS, le Kirghizistan se situe entre la Chine, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Tadjikistan. Ça fait beaucoup de pays en -stan. Quand on n’a jamais mis les pieds en Asie Centrale, on ne sait pas trop à quoi s’attendre de la part de cet ancien pays soviétique. Comme pour ses voisins, la chute de l’URSS a créé beaucoup d’instabilité dans le pays, et comme ses voisins, le Kirghizistan s’efforce d’adresser les questions économiques, sociales et environnementales auxquelles il fait face.

La prise en compte des questions environnementales

Le Kirghizistan est un pays très montagneux avec une forte dominance rurale. Dans les grandes villes comme Bishkek, la capitale, Karakol ou Osh, on aperçoit les montagnes aux sommets enneigés qui ne sont qu’à quelques kilomètres. Lorsqu’on voyage d’une ville à l’autre, ce n’est qu’une succession de montagnes de toutes les couleurs où des troupeaux de vaches, moutons, chèvres et chevaux paissent en liberté. D’ailleurs il n’est pas rare de les retrouver sur la route et même parfois sur l’autoroute. Et c’est normal. Au loin, on aperçoit quelques fois un cavalier solitaire sur une crête. C’est beau, c’est vert, c’est paisible et serein. Et les gens sont incroyablement gentils.

Les fabuleuses montagnes d’Alay. Ce ne sont même pas les plus belles…

Dans un pays où la nature est si belle et si prépondérante pour l’économie du pays, on commence déjà à percevoir les effets du réchauffement climatique sur les écosystèmes (sécheresse, inondations… la liste commence à devenir longue). Mais au niveau politique, on constate une prise de conscience progressive sur les questions environnementales. Les écoliers ont des cours sur l’environnement ; les nombreux CBT (Community Based Tourism) ont parmi leurs missions celles de protéger la nature, notamment des déchets, et d’éveiller les consciences locales sur l’intérêt de conserver l’intégrité de leurs paysages ; le gouvernement va expérimenter l’interdiction des sacs plastiques dans l’une des provinces du sud…

Panneau que l’on trouve près de « la petite cascade » à Arslanbob

La gestion des déchets, un enjeu politique, économique, social et environnemental

La volonté politique de développer le tourisme et les considérations économiques et sociales liées à la protection de l’environnement ont fait de la gestion des déchets, que ce soit dans les aires urbaines ou dans les aires rurales, l’une des problématiques les plus porteuses d’enjeux du pays.

Bien gérer ses déchets pour le Kirghizistan, cela signifie une meilleure qualité de vie pour les citoyens, encourager le tourisme, éviter les soucis sanitaires d’ampleur comme le développement de maladies, les contaminations, les pollutions, etc.

Entre le rural et l’urbain ; entre secteur formel et secteur informel

Pour ce qui est des zones rurales, il y a très peu d’équipements en place. Toutefois, des mesures ont été prises pour encourager les individus à mieux prendre en charge les déchets qu’ils génèrent. Dans les zones touristiques par exemple, on peut trouver quelques poubelles au niveaux des zones de campements, mais la plupart se trouvent en haute altitude où il n’y a pas de système de ramassage des déchets. Les propriétaires ou exploitants des campements sont incités à réaliser eux-mêmes ce ramassage. Mais il n’est toutefois pas rare qu’ils préfèrent enterrer les déchets à la fin de la saison. Dans le cas où les autorités le découvriraient, ils seraient soumis à une amende.

C’est pas jolie…

La gestion des déchets au niveau des aires urbaines est plus complexe. A l’instar de la plupart des pays en voie de développement, le Kirghizistan compte sur le secteur formel autant que sur le secteur informel.

Le secteur formel fonctionne globalement sur les mêmes modèles que dans les pays développés : les autorités ont besoin de financement afin de mettre en place les systèmes de gestion des déchets (prévention, collecte, traitement). Il ne peut y avoir de financement privé que dans la mesure où des retours sur investissements sont possibles.

Chacun de ces systèmes doit être adapté aux particularités géographique, sociales, culturelles etc. de la ville sous peine de ne pas être efficient. Prenons l’exemple de Bishkek, la capitale. La collecte souffre des infrastructures soviétiques, basées sur un modèle de collecte quotidienne : les poubelles sont petites et doivent être vidées tous les jours. Collecter moins souvent signifierait donc investir massivement dans les infrastructures de la ville. Un autre problème est la qualités des routes dans certaines zones, qui complexifie le passage des véhicules. Pour ce qui est du traitement, il n’y a pas de système automatique de triage des déchets : tout termine dans la décharge, à l’extérieur de la ville. Il existe des entreprises spécialisées, publiques ou privées, qui se rendent sur site pour prélever les matériaux recyclables mais la quantité de déchets est telle dans la décharge de Bishkek que la majorité sera laissée telle quelle.

C’est là que le secteur informel entre en jeu

Ce secteur informel est composé principalement d’individus pauvres qui recherchent un complément de revenus, agissant parfois en groupes plus ou moins structurés. Ils cherchent, trient et prélèvent des matériaux recyclables directement dans les poubelles ou même jusque dans les décharges, qu’elles soient officielles ou sauvages, pour les revendre ensuite aux entreprises qui vont les traiter et les revendre. Les ménages les plus organisés peuvent également faire appel à eux s’ils ont accumulé assez de déchets « précieux ».

L’importance du secteur informel dans la gestion des déchets n’est pas à négliger, bien qu’elle ne soit pas prise en compte dans les chiffres officiels. Selon les estimations, si on le prenait en compte, le taux de recyclage du pays serait similaire à celui des pays développés. Par ailleurs, si les villes devaient soudainement prendre en charge le travail accompli par le secteur informel, les investissements nécessaires seraient exorbitants et très difficiles à mettre en place sur une courte période, que ce soit en terme économique ou logistique.

La volonté politique est là

Ce système, reposant sur une coopération de fait des secteurs formel et informel a ses limites. Pour y remédier, les autorités municipales et nationales investissent progressivement pour créer ou améliorer les infrastructures et les systèmes existants. C’est le cas de Bishkek qui a investit sur les infrastructures de sa décharge. Mais faute de financement, les équipements ne sont pas encore à la hauteur des besoins de la ville selon les standards européens, par exemple en terme de triage automatique. Mais la volonté politique est là. L’optimisme nous dit qu’on est sur la bonne voie.

Longue vie au Kirghizistan et aux Kirghizistanais!

PS : En français : Kirghizistan ; en anglais Kyrgyzstan. Les habitants du Kirghizistan sont les Kirghizistanais (malgré ce que prétend notre correction automatique) et les Kirghizes sont les membres de l’ethnie kirghize. On pensait que ça méritait précision.

Ulugh Beg, le sultan astronome

Petit aparté qui va particulièrement plaire aux scientifiques qui nous lisent (mais pas qu’à eux hein !). Vous l’avez remarqué, le nom d’Ulugh Beg est souvent mentionné dans nos articles sur l’Ouzbékistan.
Peut-être le connaissez-vous, peut-être pas.

Image par LoggaWiggler de Pixabay

Ulugh Beg est des petits-fils de Tamerlan, sultan de la dynastie timouride durant la première moitié du XVe siècle. C’est donc un contemporain de Jeanne d’Arc.

Son vrai nom est Muhammad Taraghay mais il est surnommé, même de son vivant, Ulugh Beg, qui signifie « Grand Prince ».

Il est fait assassiner par son propre fils et considéré comme un martyr.

Au-delà d’avoir été un monarque éclairé, favorisant les arts et les sciences, Ulugh Beg est connu pour avoir été un astronome et un mathématicien d’envergure. Il a laissé à Samarkand plusieurs constructions, dont une des plus grandes madrassas (université) d’Asie centrale et un observatoire astronomique sans équivalent à l’époque. 

Ulugh Beg laisse également les Tables sultaniennes, réalisées avec son équipe dans son observatoire. Ces tables recensent plus de 1 000 étoiles, dont les positions furent calculées par l’équipe d’Ulugh Beg, et dont certaines sont décrites pour la première fois.

Ces tables resteront une référence pendant près de deux siècles. Transmises en Occident, elles sont une étape cruciale dans la construction de notre connaissance astronomique actuelle, au point qu’un cratère de la Lune et une astéroïde ont été nommés en l’honneur du sultan.

PS : Pour les mathématiciens qui nous lisent, vous avez surement déjà croisé le théorème d’Al-Kachi. Et bien sachez que son inventeur, Al-Kachi, fit partie de l’équipe de savant d’Ulugh Beg et travailla dans son observatoire astronomique.

Bibi Khanum, une grande reine

Vous ne connaissez peut-être pas Bibi Khanum, la légendaire épouse de Tarmerlan. Peu de textes lui sont intégralement consacrés, mais il est impossible de trouver le moindre écrit sur la vie de Tamerlan sans se pencher sur celle de Saray Mulk Khanum, dite Bibi Khanum. Alors qui était-elle ?

Saray Mulk Khanum fut une princesse mongole issue de la lignée directe de Gengis Khan. Elle fut d’abord mariée au beau-frère de Tamerlan puis, après que la mort de son époux, elle épousa Tamerlan lui-même, lui donnant ainsi le rang de Gendre impérial (un titre suffisamment important pour que Tamerlan la fasse graver sur sa monnaie).

De part son rang et sa prestigieuse ascendance, Saray Mulk Khanum était surnommée Bibi Khanum, ce qui signifie Princesse Aînée en turco-persan. Elle resta toute sa vie la plus importante des femmes de Tamerlan et fut considérée comme ayant un véritable pouvoir dans l’Empire par de nombreux ambassadeurs étrangers.

Elle a eu en effet une importance historique non négligeable, d’une part parce qu’elle a eu une grande influence sur son époux, et d’autre part parce qu’elle a régné sur son empire pendant ses campagnes militaires.

Khanum n’a pas eu d’enfant avec Tamerlan. Elle supervisa cependant l’éducation de ses héritiers, et notamment d’Ulugh Beg. A Samarkand, elle a notamment laissé une madrassa (une université), symbole de ses ambitions pour la capitale de l’empire timouride.

Son mari, juste avant sa mort, lui a également dédié une des plus grandes mosquées jamais construites à l’époque, dont les minarets atteignaient les 50 mètres de hauteurs et dotée d’un iwan monumental de 35 mètres. Célébrée par tous les artistes et les auteurs de l’époque, la mosquée Bibi Khanum fut construite en 5 ans, par 500 ouvriers, 200 architectes et artisans et 95 éléphants. En toute simplicité.

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Mais selon certaines sources, ce serait Bibi Khanum elle-même qui aurait commandé cette mosquée pour surprendre son époux à son retour de la guerre. Dans tous les cas, si le bâtiment fut rapidement endommagé par les tremblements de terres, fréquents dans cette région, la mosquée Bibi Khanum est considérée comme l’un des édifices les plus emblématiques d’Asie centrale.

Tamerlan, ou le boiteux qui conquit le monde

Tamerlan. Vous avez sûrement déjà entendu ce nom, même si vous ne savez plus pourquoi. Peut-être vous évoque-t-il de longues courses à cheval dans les steppes d’Asie centrale et de sanglants massacres. Moi je dois l’avouer, il ne m’évoquait rien du tout. Je ne connaissais de Samarkand que sa légende, brodée de soie, d’épices et de longues colonnes de marchands venus de Chine, du Moyen-Orient et de Byzance.

C’est quand je suis arrivée à Samarkand, devant une statue monumentale de ce héros ouzbek tranquillement assis sur son trône, que j’ai compris qu’il me manquait un élément. J’ai poliment hoché la tête d’un air connaisseur, et j’ai couru rattraper mon retard. Et comme je suis quelqu’un de sympa, je vous fais un petit récap sur ce digne successeur de Gengis Khan – histoire que vous ne soyez pas perdus si vous allez visiter Samarkand (ou à défaut si vous voulez briller à un dîner).

Alors qui était Tamerlan ?

Rien de moins que le fondateur des Timourides, une des plus grandes dynasties de l’Empire perse, et – accessoirement – celle qui écrivit la légende de Samarkand, ville mythique à la croisée des mondes durant près d’un siècle. 

Dans la chronologie perse, les Timourides viennent après la période mongole initiée par Gengis Khan (lui normalement vous en avez entendu parler). Ils règnent très exactement de 1370 à 1506.
Comme ça ne dit rien à personne, situons un peu : durant le règne des Timourides, le monde a connu l’apogée de l’Empire incas, la découverte des Amériques par Christophe Colomb, la naissance de Léonard de Vinci et l’imprimante de Gutenberg, la chute de l’Empire byzantin et le début de l’Inquisition espagnole. Vous voyez le décor ?

Les Timourides constituent une dynastie très importante et ambiguë. Brutale et cruelle, elle est à l’origine de destructions massives, de villes rasées et de massacres encore célèbres aujourd’hui. Mais elle est aussi une ère de mécénat des arts et des sciences telle qu’on parle de renaissance timouride. Cette ambiguïté remonte finalement à son fondateur, Tamerlan.
Laissez-moi vous le présenter.

Il a l’air sympa non ?

Tamerlan, ou la naissance d’un empire

Si les origines de Tamerlan sont débattues – turques ou mongoles ? – il naît dans l’actuel Ouzbékistan, dans le village de Kech, le 8 avril 1336. En France, à cette même époque, c’est le début de la guerre de 100 ans. Coïncidence ? Oui bon, peut-être.

L’Ouzbékistan, c’est là 🙂

La légende raconte que son père, chef de clan, vit en songe un ange brandissant une épée, présage d’un héritier qui conquerrai le monde par le fer et le sang.
L’héritier naquit, et on le baptisa Timour (ce qui signifie métal ou acier).

Timour eut une éducation dans les arts de la guerre bien sûr, mais également dans les lettres et dans l’étude du Coran parce que son père est un des premiers chef de clan convertis à l’Islam. Dès 16 ans, il rejoint l’armée de l’émir de Transoxiane (plus ou moins l’actuel Ouzbékistan), où il monte rapidement en grade.

Mais au gré des assassinats politiques et des luttes de clans (Game of Thrones n’a rien inventé), il finit rejeté dans la montagne et décide de reconquérir la Transoxiane tout seul. Ce fut dans ces années-là qu’il gagna son surnom, Timour Lang, (Timour le Boiteux, ce qui en russe devint vite Tarmerlan), après avoir pris une flèche dans le pied.

Une brève alliance avec son beau-frère lui permet de regagner pas mal de territoires, puis il se retourne contre lui et le bat. En 1369, son beau-frère est assassiné, et Tamerlan se fait proclamer roi de la Transoxiane. Il a 33 ans, et choisit Samarkand pour capitale.

C’est ici !

Tamerlan épouse alors Saray Mulk Khanoum, une princesse mongole, veuve dudit beau-frère, mais surtout issue de la lignée de Gengis Khan. Cela lui permet d’obtenir le très convoité titre de Güregen, ou Gendre impérial. Il ne s’est pourtant jamais fait nommer Khan (le plus haut grade de l’époque), mais Amir al-kabir (Grand Prince).

A partir de là, il a le champ libre pour construire sa légende.

En 30 ans, Tamerlan bâtit un empire immense, comprenant l’ensemble de la Perse et allant jusqu’à Dehli, qu’il dévasta. Ces conquêtes se firent toutes dans le sang et l’on raconte que en 1401, ayant pris Bagdad, il en fit massacrer 20 000 habitants et ordonna à ses soldats de rapporter au moins deux têtes humaines chacun. Les morts dues à ses campagnes militaires se chiffrent en millions.

En 1404 il s’élance même contre la Chine, mais il meurt de la fièvre et de la peste à Atrar (dans le sud de l’actuel Kazakhstan). Il a alors 68 ans.

Le petit empire Timouride

Si l’empire de Tamerlan fut difficilement maintenu par ses successeurs, Tamerlan fondit l’une des plus grandes dynasties de l’Empire perse, et laissa au monde Samarkand, joyau de sa couronne, où il avait fait venir de force tous les artisans et artistes de ses villes conquises.

Gour Emir, un mausolée grandiose

Tamerlan voulait être enterré sobrement, à l’instar de son modèle, Gengis Khan : « juste une pierre et mon nom dessus ». Mais l’histoire en décida autrement.

En 1403, son petit-fils préféré, Muhammed Sultan, qu’il avait choisi comme héritier, meurt en campagne. Tamerlan fait alors ériger un mausolée magnifique en son honneur. On raconte que, jugeant son dôme trop petit, il le fit détruire et en exigea un plus grand. Haut de 12,5 mètres sur 15 mètres de diamètre, ce dernier fut construit en 15 jours.

Ce mausolée est appelé Gour Emir, ce qui signifie Tombe de l’Emir. Il fut notamment une source d’inspiration pour la mosquée de Saint-Pétersbourg construite en 1910.

Tamerlan meurt deux ans plus tard et, une fois les luttes de succession réglées, on enterre son corps embaumé à côté de celui de son petit-fils préféré et de son maître à penser – le cheik Mir-Said-Bereke – dans le mausolée. Au fur et à mesure des années plusieurs héritiers de la couronne timouride vinrent rejoindre le fondateur de leur lignée, dont notamment Ulugh Beg.

Aujourd’hui Gour Emir est un haut lieu de pèlerinage en Ouzbékistan. La fin de l’URSS a privé ce jeune pays de sa figure tutélaire – Lénine -, que le gouvernement a remplacé par ce conquérant légendaire qui modela l’Asie Centrale autour d’un joyau, Samarkand. Les Ouzbeks sont donc nombreux à venir se recueillir dans la dernière demeure du père des Timourides.

Si jamais vous allez visiter le Gour Emir, vous remarquerez encore aujourd’hui une queue de cheval suspendue au-dessus d’une tombe. C’est la tombe du cheik Mir-Said-Bereke, et la queue de cheval signifie qu’un saint est enterré là. 

La malédiction de Tamerlan

Tamerlan, en tout modestie, fit graver une phrase toute simple et pleine d’optimiste sur sa tombe :

« Lorsque je reviendrai à la lumière du
jour, le monde tremblera ».

La nuit du 22 juin 1941, le médecin légiste russe Mikhaïl Gherassimov, qui a reçu l’autorisation officielle d’exhumer le corps de Tamerlan, ouvre la tombe. Cette nuit-là, Hitler lança l’opération Barbarossa contre l’URSS, la plus grande invasion militaire de l’histoire en termes d’effectifs mais aussi de pertes.

Résultat ? Encore aujourd’hui, Gherassimov est considéré comme le responsable de la guerre par certains habitants d’Asie centrale. En même temps faut avouer qu’il était prévenu.

Mais le plus beau dans cette histoire, c’est qu’en novembre 1942, la dépouille de Tamerlan est redéposée au Gour-Emir en suivant les rites islamiques. Quelques jours plus tard, les soviétiques défont Hitler à Stalingrad.
C’est la fin de la guerre.

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